Pour les abeilles et les apiculteurs la saison apicole a été compliquée !
On parle d’une année noire pour l’apiculture en 2021 en contraste important avec une année 2020 correcte.
La météo printanière a été désastreuse : froid, humidité, brouillards, pluie … Les épisodes de gel en avril et jusqu’à fin mai ont brûlé les boutons des fleurs tout juste sortis. En souffrant de la faim, les colonies n’ont pu que très mal se développer au printemps.
L’été a été plutôt frais et pluvieux, le soleil n’a pas franchement été au rendez-vous.
Quelle a été la situation pour les apiculteurs de Siguer ?
Magay de Garaby (Le Rucher du Saule) et Benoit Gorsse (Apiculteur récoltant) nous répondent.
A Siguer, la saison a été compliquée.
Le plus important était de sauver les colonies.
S’il y a trop peu de miel dans la ruche et que la colonie risque d’avoir faim, on lui laisse bien sûr son miel ! Tant pis pour nous. Dans certains cas il a même fallu ajouter des pains de candi, elles étaient en train de mourir de faim le 15 mai… littéralement en train de mourir de faim, un tapis d’abeilles en train d’agoniser, la langue dehors… les nourrir pour qu’elles survivent en plein mois de mai, cela n’est pas normal.
Chaque année c’est pire. Sans parler de la faible activité de ponte des reines !
Ceci engendre un « non-développement » des colonies : s’il n’y a pas d’entrées de nectar, si les abeilles ont faim, la reine arrête de pondre et il manque des abeilles dans les ruches pour faire une « bonne miellée ».
Il faut donc surveiller toutes les ruches et s’assurer que toutes les colonies se portent bien ce qui représente un énorme travail.
A titre d’exemple pour le « Rucher du Saule » il y a 200 ruches en production potentielle de miel dont 50 en production potentielle de pollen, 70 à 120 ruchettes (1/2 ruches) à créer et accompagner dans leur développement (elles serviront de renouvellement des ruches en cas de mortalité, elles sont aussi vendues à d’autres apiculteurs).
Une ruchette s’obtient au printemps ou en été par division de colonies fortes; cette année n’a pas permis de diviser beaucoup, vous vous en doutez !
Il faut aussi faire un élevage de reines en parallèle, afin de favoriser la génétique souhaitée (des abeilles pas trop méchantes par exemple, et en bonne santé !
L’élevage et la fécondation des reines ont été compliqués à cause de la météo : elles se font féconder en vol par une journée tiède, ensoleillée et sans vent, rare ce printemps.
La saison aurait pu être encore pire. Même s’il n’y a pas eu de miel au printemps, il y a eu beaucoup de petites miellées dans l’été ce qui a permis de « nous rattraper ».
Gamme de miels 2021 de Benoit Gorsse
Benoit Gorsse distribue sa production essentiellement en fûts à des grossistes.
A Siguer on peut néanmoins acheter en pots les variétés de miels de sa production à la « Maison Cancela » et au « Café Rousse ».
Gamme de miels 2021 du Rucher du Saule
Magay de Garaby a enrichi sa gamme de miels qui n’avaient jamais été encore produits comme le «Forêt» à la place du Tilleul (les boutons de tilleul ont gelé le 26 mai) ou un « Fleurs de Haute Montagne » d’habitude plus typé tilleul lui aussi.
Heureusement 2020 a été une année correcte et il y avait encore du miel en stock !
Ainsi la gamme des miels s’est enrichie de 2 nouveautés : Montagne crémeux et Tilleul crémeux. Le crémeux a une texture onctueuse obtenue grâce à un brassage supplémentaire du miel cristallisé de 2020 pour rendre sa cristallisation onctueuse et non « dure ».
Les points de vente sont indiqués sur le site du «Rucher du Saule» .
A Siguer on peut les acheter à la « Maison Cancela » et au « Café Rousse ».
En images :
Perspectives 2022 du « Rucher du Saule »
Agrandissement du bâtiment actuel.
Beaucoup de matériel doit être stocké : ruches, hausses, cadres ….stock de miel … Vous n’imaginez pas !
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Parlons des conditions de travail des ouvrières, exploitées sans scrupule par une reine qui ne sort pas de son palais, enfumées régulièrement, logées de façon sommaire, et en plus on leur vole les réserves de nourriture.
Votez pour l’abeille rousse ou blonde, qui défendra les droits des travailleurs!
C’est d’actualité!
Bourdon
ps: J’aime le miel, mais faut pas le dire aux ouvrières !?!?!?