Une chapelle érigée par Charlemagne
Comme pour beaucoup de sanctuaires Pyrénéens dédiés à la vierge, la tradition veut que l’église de Notre-Dame de Sabart ait été fondée par Charlemagne suite à la victoire sur les Sarrasins au Pré Lombard en 778. Charlemagne aurait été témoin d’une apparition.
Au soir d’une sanglante bataille contre les Maures, le 8 septembre, l’Empereur échappe par miracle à une embuscade.
Selon une très belle légende, le cheval de l’empereur se serait cabré au moment de l’apparition d’une Dame resplendissante de lumière qui disparaissait aussitôt. A l’aube, on laboure le sol et une statue de bronze sort de terre que l’on dressa sur un autel où fût gravé l’inscription « Notre Dame de la Victoire ».
« C’est bien là que Notre Dame veut être honorée »
Transportée à l’abbaye Saint-Volusien de Foix, la statue revient miraculeusement à Sabart par deux fois : « C’est bien là que Notre Dame veut être honorée ». Ainsi fut décidé l’érection d’une chapelle dédiée à Notre Dame de la Victoire. Cependant, il n’est fait mention de l’édifice qu’en 1104.
Il n’est pas douteux que le culte marial à Sabart peut-être lié à une source miraculeuse et fortement réactivé à partir du XIème siècle comme une étape possible sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, et serait ainsi à l’origine de cette importance et célébrité.
Ayant résisté à de nombreuses destructions elle fût sauvée des profanations de la révolution grâce à la générosité populaire qui permit de racheter le bien.
La chapelle devint un monument emblématique du terroir Pyrénéen du Sabarthès.
Le XIXème siècle permet d’enregistrer plusieurs guérisons spectaculaires lors des pèlerinages et surtout pendant l’épidémie de choléra de 1854.
Aujourd’hui un important pèlerinage se tient en son sein au mois de septembre de chaque année.
Temps de discernement - Office religieux
En présence de nombreuses personnes, de fidèles et d’élus des villes et villages du secteur paroissial de Tarascon, ce pèlerinage commença par un temps de discernement.
Dans son homélie, Mgr Jean-Marc Eychenne rappelait que SABART était ouvert à tout le monde, que les réflexions proposées l’étaient pour tous, croyants ou non croyants. Les croyants les portant dans leur prière, les non-croyants pouvant les analyser en leur propre conscience.
Dans cet esprit, extrait du temps de discernement et de méditation proposé par le père Daniel, d’après la dernière encyclique du Pape François :
Tous ensemble, soutenus par une communauté
« Je forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité. Tous ensemble : Voici un très beau secret pour rêver et faire de notre vie une belle aventure. Personne ne peut affronter la vie de manière isolée. Nous avons besoin d’une communauté qui nous soutient, qui nous aide et dans laquelle nous nous aidons mutuellement à regarder de l’avant… »
« La pandémie récente nous a permis de distinguer et de valoriser de nombreux hommes et femmes … Nous avons pu reconnaître comment nos vies sont tissées et soutenues par des personnes qui, sans aucun doute, ont écrit les évènements décisifs de notre histoire comme : médecins, infirmiers et infirmières, pharmaciens, employés de supermarchés, agents d’entretien, assistants, transporteurs, hommes et femmes qui travaillent pour assurer les services essentiels de sécurité, bénévoles, prêtre, personnes consacrées … Elles ont compris que personne ne se sauve seul. J’invite à l’espérance…qui nous parle d’une volonté de toucher ce qui est grand … comme la vérité, la justice et l’amour.
L’espérance est audace … Marchons dans l’espérance ! »
Dialogue et gratuité
« Se rapprocher, s’exprimer, s’écouter, se regarder, se connaître, essayer de se comprendre, tout cela se résume dans le verbe « dialoguer ». Pour nous rencontrer et nous entraider, nous avons besoin de dialoguer. Il est inutile de dire à quoi sert le dialogue. Il suffit d’imaginer ce que serait le monde sans ce dialogue patient … (qui) ne fait pas la UNE comme les désaccords et les conflits, mais qui aide discrètement le monde à vivre mieux. »
« La gratuité existe. C’est la capacité de faire certaines choses uniquement parce qu’elles sont bonnes en elles-mêmes, sans attendre aucun résultat positif, sans attendre immédiatement quelque chose en retour … »
La bienveillance
« Cultiver la bienveillance n’est pas un détail mineur ni une attitude superficielle … Puisqu’elle suppose valorisation et respect, elle transfigure profondément le mode de vie, les relations sociales et la façon de débattre et de confronter les idées, lorsqu’elle devient culture dans une société. Elle facilite la recherche du consensus et ouvre les chemins là où l’exaspération détruit tout pont. »
Au revoir au père Daniel Pizivin
Quel avenir pour le secteur paroissial « Tarascon – Saurat – Vicdessos » avec le départ du curé ?
Le père Daniel Pizivin, curé référent du secteur de Tarascon, Saurat et Vicdessos , s’installait parmi nous à la maison paroissiale de Tarascon il y a 7 ans.
Ce dimanche 12 septembre, Mgr Jean-Marc Eychenne, fidèles et élus lui ont dit au revoir et merci … le père Daniel rejoignant sa famille en région parisienne.
Comment le secteur paroissial sera animé à l’avenir ?
Il n’y aura plus de prêtre permanent, mais un prêtre accompagnateur : le Père Serge Billot, Vicaire général basé à Pamiers.
Le secteur paroissial sera animé par trois Diacres, la communauté religieuse des Sœurs Ursulines de Jésus, une équipe pastorale, des délégués pastoraux, des responsables de différents services et mouvements …
Toutes les informations utiles se trouvent dans le document Informations Paroissiales 09-2021.
Selon les propos de Mgr Jean-Marc Eychenne, une autre voie s’ouvre pour annoncer et dialoguer autour de l’évangile, novatrice, adaptée à la situation actuelle. Il tient à chaque chrétien de la faire vivre, de la mettre en œuvre …
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Quel beau programme de discernement pour chacun de nous !!!
J’aime : La bienveillance … « lorsqu’elle devient culture dans une société. Elle facilite la recherche du consensus et ouvre les chemins là où l’exaspération détruit tout pont. »